La majeure partie de ma production est issue des terrains à silex des coteaux de Saint-Andelain pour la cuvée « les Cocques ».
Les crus provenant de ce terroir sont d’une grande complexité, reconnaissables entre tous car très typés « pierre à fusil ». Des vins qu’il faut savoir attendre pour qu’ils donnent leur pleine mesure et qui présentent une capacité de garde remarquable pour un cépage sauvignon.
Nous sommes là sur des marnes kimméridgiennes à petites huitres. Les ceps les plus anciens de cette parcelle ont dépassé les soixante ans et en sont à leur troisième génération de vignerons. La cuvée « la Charnoie » se démarque du reste de la production par sa rondeur. On la trouve en quasi-exclusivité sur les bonnes tables londoniennes depuis les années 1980.
Je conserve 40 ares de chasselas pour l’élaboration du Pouilly sur Loire et de la méthode traditionnelle. Le chasselas a une place particulière dans l’histoire du vignoble. Dans la seconde moitié du 19ème siècle, sa culture pour expédier aux halles de Paris les grappes de « Doré de Fontainebleau » a été une période d’essor extraordinaire pour le vignoble. De nouveau vinifié après la crise du phylloxéra, il est apprécié pour son fruité, sa légèreté. Un « vin de soif » qui a ses inconditionnels.
Voilà plus d’un siècle, des vins de Pouilly étaient déjà élevés en méthode champenoise tant en blanc qu’en rosé. Disparue faute d’élaborateur local, cette vinification a été relancée dans les années 1960 par mon père, Gérard Coulbois. En plus de sa propre production, il a « champagnisé » jusqu’à sa retraite pour ses collègues vignerons de Pouilly et des vignobles alentour. La cuvée « l’Oblat » lui rend un légitime hommage.
